Cette publication a été rédigée dans le cadre du cours Archivists Worldwide, à partir d’un article de presse du New York Times publié le 22 août 2022. Donald Trump a été inculpé dans le cadre de cette affaire le 9 juin 2023.
Workshop organisé dans le cadre des projets Archimed et Pandemia à la Maison de la recherche Germaine Tillion, 5 bd Lavoisier (salle Frida Kahlo).
Les temps de pandémie impliquent une circulation plus importante de l’information scientifique, pour faire progresser la connaissance ou la diffuser dans la pratique médicale, auprès des patients et plus généralement du grand public. L’accessibilité des publications scientifiques contraste avec la difficulté d’accès au matériau non publié, nécessaire aux chercheurs (urgence de la recherche), aux malades (connaître la maladie pour mieux se soigner) et aux associations de patients (demander des traitements, faire progresser et diffuser la connaissance).
Comment les pandémies, par l’urgence individuelle et collective qui les caractérise, entraînent-elles un bouleversement de la circulation des documents et des savoirs ? Quelles sont les conséquences de cette circulation (nouvelle production normative, acquisition d’une expertise des patients, recomposition des rôles entre médecins, malades et associations, désinformation, etc.) ?
9h30 – Accueil, café
10h – Introduction par Magalie Moysan, maîtresse de conférences en archivistique
Matinée : Accéder, protéger et partager les documents et données
10h15 – Antoine Béguin, maître de conférences en droit privé à l’université d’Angers et avocat au barreau d’Angers, « La protection des données personnelles à l’épreuve du confinement : bilan, leçons, perspectives »
10h50 – Céline Offerlé, directrice du TRT-5 CHV, collectif d’associations de lutte contre le VIH, les hépatites et les IST, « De la coopération et la circulation entre savoirs expérientiels et savoirs scientifiques : l’exemple d’un collectif de représentation des patients dans le monde de la recherche »
11h25 – Magalie Moysan, maîtresse de conférences en archivistique à l’université d’Angers, « Archives en réseaux : la circulation des savoirs dans les associations de lutte contre le sida Act Up New York et Act Up-Paris »
12h – Discussion
12h30-14h – Pause déjeuner
Après-midi : Transformer et diffuser les savoirs
14h00 – Jean Fougerouse, maître de conférences en droit public à l’université d’Angers, « La controverse de l’origine de la pandémie de covid-19 et ses enjeux »
14h35 – François Hourmant, professeur de science politique à l’université d’Angers, « Infodémie en temps de covid-19 : circulations, fake news et conspirationnisme »
15h10 – Mariannig Le Bechec, maîtresse de conférences HDR en sciences de l’information et de la communication, Université Lyon 1 : « Confiance et méfiance envers les pratiques invisibles d’appropriation des savoirs ouverts »
15h45 – Discussion
16h15 – Conclusions par Cristiana Oghină Pavie, maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’université d’Angers
Workshop organisé dans le cadre des projets Archimed et Data Santé à la Maison de la recherche Germaine Tillion, 5 bd Lavoisier (Amphi Tillion).
Nous présentons ici un ensemble de quatre articles proposés en décembre 2020 dans un dossier thématique sur les archives audiovisuelles, sonores et photographiques par ARC Magazine, le bulletin de l’association des archivistes du Royaume-Uni et de l’Irlande, Archives and records Association. Y sont présentés deux programmes de numérisation et de valorisation. Le premier, « Unlocking the sound heritage » (que nous pourrions traduire par « Ouvrons le patrimoine sonore »), est financé par le fonds du loto national du patrimoine et piloté par la British Library. Il finance une dizaine d’institutions de conservation à travers le Royaume-Uni pour numériser et diffuser plusieurs centaines de milliers d’enregistrements sonores. Trois initiatives issues de ce programme sont présentées dans ce numéro : la numérisation de cassettes audio au sein de la structure The Keep à Brighton, le site Internet de la British Library « Si les foyers avaient des oreilles » (If Homes Had Ears) et enfin l’usage éducatif d’une collection de 48 témoignages oraux concernant le bombardement de Bristol pendant la Seconde Guerre mondiale. Le second programme, « Making the Future in Northern Ireland », est coordonné par plusieurs institutions dont le bureau des archives publiques d’Irlande du Nord. Structuré en 9 thématiques, il invite la population à s’emparer des archives pour découvrir le passé. La variété des projets illustre divers enjeux autour de la conservation et la valorisation de ces archives.
Site Internet du programme nord-irlandais Making the future
Continuer la lecture de Film, son and photographie : un dossier proposé dans ARC magazine
Le 29 septembre 2021, le master Archives recevait (virtuellement) Emilie Gagnet Leumas, titulaire d’un doctorat américain en études françaises, archiviste et records manager depuis 25 ans. Sa pratique dans le domaine de la prévention et la gestion des sinistres est ancienne. C’est l’ouragan Katrina en 2005, auquel elle a été personnellement confrontée (sa propre maison a été détruite), qui a donné un tournant à sa carrière dans les archives en l’orientant vers la conservation préventive et la gestion des archives lors des catastrophes naturelles.
En effet, les archives n’ont pas été épargnées par l’ouragan Katrina et ont subi des dégâts matériels importants. Emilie Gagnet Leumas, à l’époque archiviste de l’archidiocèse de la Nouvelle-Orléans, est intervenue dans un bâtiment où les fenêtres ont été cassées, les murs et le sol partiellement détruits. Après plusieurs jours d’attente sans possibilité d’intervention, les premières actions ont consisté à appliquer des techniques de lutte contre la moisissure et la dégradation des documents par leur congélation et leur lyophilisation. L’urgence a conduit les archivistes à improviser, à utiliser du papier absorbant et des caissons de bouteilles Pepsi pour faire sécher les documents, des gommettes et du scotch fluorescent pour les identifier. Il a fallu établir des priorités dans les archives à sauver et elle a pu compter sur l’aide d’étudiants bénévoles.
Continuer la lecture de Se préparer aux catastrophes naturelles, conférence de Emilie Gagnet Leumas
Meg Phillips travaille aux Archives nationales américaines (NARA pour National Archives and Records Administration) depuis 2002 en tant qu’archiviste et records manager, puis comme chargée des relations extérieures depuis 2013. Elle est également la vice-présidente en charge de la commission des programmes au Conseil international des archives. Le 6 octobre 2021, elle a présenté son institution aux étudiants du master 2 Archives.
Présentation des Archives nationales américaines
La NARA a été créée le 19 juin 1934 par Franklin Delano Roosevelt sous la forme d’une agence indépendante dans le but de collecter les archives du gouvernement fédéral américain et y donner accès au peuple américain.
La NARA suit les principes édictés par trois législations principales. Le Federal Records Act de 1950, voté suite aux recommandations de la Commission Hoover (1947-1949), fixe le cadre juridique de collecte, de destruction et de préservation des archives. L’élimination est encadrée par des tableaux de gestion validés par l’archiviste des États-Unis, David S. Ferreiro, 10e archiviste des États -Unis, dont le mandat s’est terminé en 2022. La deuxième loi est le Freedom of Information Act (FOIA) de 1966 qui garantit un droit « d’assurer que les citoyens soient informés, ce qui est vital pour le fonctionnement d’une société démocratique ». Suite au scandale du Watergate, le Presidential Records Act de 1978 expose que les archives présidentielles sont une propriété du gouvernement et accessibles à tout citoyen. Tous les documents créés par le président sont conservés de manière définitive et doivent être transférés à la NARA le dernier jour du mandat présidentiel.
