Le projet a été présenté le 7 février 2012 auprès du directeur de l’UFR, Didier Le Gall, de la directrice de la MSH-Confluences, Christine Bard, de l’assesseur à la recherche, Jean Soumagne, des responsables administratifs de l’UFR – Jean-François Bruggeman – et de la MSH-Confluence – Mireille Loirat, du directeur du CRILA, Emmanuel Vernadakis, auxquels le rapport final a été remis. La réception a été favorable. Il a été décidé de répondre à un appel à projet régional sur la base de ces propositions et de remonter une demande de poste.
Malgré cet accueil favorable qui témoigne d’une prise en compte réussie des besoins et des exigences par le groupe en charge du dossier, à savoir Naïma Bouabidi, Marion Brangeon, Margot Charon, Claire Cotard, Ségolène Cuerq, Margot Georges, Charline Revardeau, Justine Wallet, plusieurs signes laissent entrevoir une suite chaotique, notamment un contexte localement peu favorable en termes de création de poste, une certaine compétition au plan régional de projets autour de l’acquisition de ressources numériques mais aussi le renouvellement des instances élues (conseils centraux et UFR) en 2012. Si le porteur de projet institutionnel existe – la MSH-Confluences -, l’absence d’une personne identifiée, disposant de compétences documentaires, bibliothéconomiques et archivistiques et renouvelant sans relâche la sensibilisation auprès des décideurs, est un handicap presque insurmontable. Il est donc à craindre que l’adhésion suscitée par la restitution du 7 février ne retombe rapidement.
Evaluer toutes les implications d’un projet à géométrie variable était impossible. Le choix a été fait de donner des fourchettes d’évaluations comme aide à la décision. Il convient en effet d’arrêter une stratégie et de décider d’une politique documentaire pour la MSH dans un contexte incertain.
Un.e chef de projet, ingénieur.e de recherches
L’accent a été mis sur les nécessaires moyens humains et les compétences professionnelles spécifiques indispensables. Dans cet esprit, une fiche de poste et une fiche fonction ont été rédigées, conformément aux formulaires mis en place par l’université. Elles se trouvent en annexes 6 et 7 du rapport final. L’emploi-type de référence est celui de chargé.e de ressources documentaires (corps IGE, BAP F, Famille Information scientifique et technique, collections patrimoniales).
Un financement à trouver
La mise en place du centre ne pourra être envisagée que dans le cadre de financements croisés. Le groupe s’est efforcé d’identifier les différents modes de financement pouvant être actionnés en fonction des outils et des modules (annexe 5 du rapport final).
Fig. 1. Identification des financements possibles. Auteurs : Naïma Bouabidi, Marion Brangeon, Margot Charon, Claire Cotard, Ségolène Cuerq, Margot Georges, Charline Revardeau, Justine Wallet (master Histoire et Métiers des archives, option Gestion des services), 2012.
Il est bien évident que tous ces modes de financement ne pourront pas être sollicités et/ou obtenus. Des choix devront être faits et de priorités fixées.
L’ensemble du projet a fait l’objet d’une présentation en février 2012. Quelques mois après, il est déjà possible d’esquisser un bilan.
Suite aux recueils des expériences et des besoins réalisés fin 2011, plusieurs possibilités s’offrent à nous pour repenser le projet de centre de ressources documentaires. En l’absence de visibilité sur les financements, nous avons opté pour un module principal, central et des modules satellites qui pourraient être activés ou non, individuellement ou non. La décision principale vient du changement d’objet : le centre de ressources documentaires deviendrait un centre de ressources et d’informations, offrant une large part à la prise en compte et au partage des données issues de la recherche et à la valorisation de celles-ci. La mise en place des outils et services proposés dans ces scenarii entraînerait une refonte physique du centre. Elle nécessiterait aussi des mesures d’accompagnement et de formation pour permettre aux chercheurs de s’approprier ces nouvelles ressources.
Le module principal
Il continuerait à gérer le fonds documentaire existant et prendrait en charge la gestion du prêt de thèses et de revues en interface avec le service commun de documentation. Il développerait un méta-moteur permettant de puiser dans différents moteurs de recherche, en s’appuyant par exemple sur la péd@gothèque[1], un méta-moteur hébergé de façon régionale, regroupant plusieurs universités de l’Ouest de la France dans le cadre d’un projet UNR (Université Numérique Régionale). Ce serait un moyen de valoriser et de structurer ces données de la recherche. Reliée au méta-moteur, une audio/vidéothèque serait conçue dans un double but : valoriser la recherche mais aussi, en fonction des demandes des laboratoires, acquérir des ressources documentaires spécialisées. Le module est présenté dans le rapport aux pages 9-12.
Les cinq modules complémentaires
Cinq modules complémentaires permettraient de couvrir l’essentiel des besoins : veille documentaire, conservation et valorisation des données de la recherche, visioconférence, espace exposition, traitement des données vidéos et audiovisuelles déjà présentes à la MSH (reprise de l’arriéré). Ces modules sont détaillés p. 13 à 18 du rapport.
Notons que le module « conservation et valorisation des données de la recherche » vise à gérer une partie des archives de la recherche puisque les données de la recherche sont les enquêtes, les dossiers constitués sur un thème particulier, les collectes de témoignages, la documentation générée par les appels à projet, rassemblés par les chercheurs, les laboratoires ou axes de recherches dans leur activité de recherche. Le module serait développé en symbiose avec le service archives de l’université d’Angers, impliqué également dans la partie audiothèque/vidéothèque du module principal en charge de la gestion d’archives audiovisuelles produites lors des activités hébergées par la MSH.
Fig. 1. Modélisation du centre de ressources et d’information. Auteurs : Naïma Bouabidi, Marion Brangeon, Margot Charon, Claire Cotard, Ségolène Cuerq, Margot Georges, Charline Revardeau, Justine Wallet (master Histoire et Métiers des archives, option Gestion des services), 2012.
Les partenaires
Outre la conception de nouvelles orientations, le groupe devait aussi réfléchir en termes d’implantation du projet et de partenariats. Pour chaque module proposé, les différents partenaires ont fait l’objet d’une identification précise.
Fig. 2. Identification des partenaires et de leurs fonctions. Auteurs : Naïma Bouabidi, Marion Brangeon, Margot Charon, Claire Cotard, Ségolène Cuerq, Margot Georges, Charline Revardeau, Justine Wallet (master Histoire et Métiers des archives, option Gestion des services), 2012.
Après avoir synthétisé les expériences, le groupe s’est consacré au recueil des besoins (en 2011). Des questions méthodologiques se sont posées. Il convenait en effet d’interroger des chercheurs et ce, pour deux raisons. La première est bien sûr de collecter leurs avis. La seconde est de générer un intérêt et une adhésion au projet.
Périmètre
Emmanuelle Jarry avait tenté en 2008 d’approcher, à l’aide d’un questionnaire complété par des entretiens ciblés, les besoins documentaires des différents chercheurs rattachés à la MSH. Nous avons décidé, quant à nous, de définir un périmètre restreint de personnes spécifiquement impliqués dans le fonctionnement des laboratoires et de MSH-Confluences et présents dans les organes de gestion : conseil de Confluences, direction de l’UFR, conseil de gestion de l’UFR, conseil scientifique de l’université. Ont été retenus les différents directeurs de laboratoire et de centres transversaux, les responsables d’axes, la directrice de Confluences, le directeur de l’UFR, l’assesseur à la recherche.
Méthode
Par ses entretiens et par l’étude du fonctionnement de la MSH, il s’agit aussi de faire émerger des besoins non exprimés spontanément mais néanmoins identifiables. Pour cette raison, l’entretien doit aussi délivrer des informations sur ce qui est potentiellement envisageable et exposer l’utilité de certains outils (par exemple méta-moteur ou archives ouvertes). Afin d’évaluer qualitativement, un coefficient d’intérêt est attribué à chaque outil au cours de chaque entretien. À partir des données recueillis, un graphique de type radar est établi permettant de visualiser les besoins et leur intensité.
Fig. 1. Besoins des chercheurs de la MSH d’Angers. Auteurs : Naïma Bouabidi, Marion Brangeon, Margot Charon, Claire Cotard, Ségolène Cuerq, Margot Georges, Charline Revardeau, Justine Wallet (master Histoire et Métiers des archives, option Gestion des services), 2012.
On constate que de nombreux besoins ne sont pas couverts par le centre dans sa configuration actuelle et ne peuvent pas être couverts par un centre exclusivement documentaire, notamment ce qui concerne la conservation et la gestion des données issues de la recherche et les archives sonores et audio-visuelles.
Le recueil des besoins fait l’objet de l’annexe 3 du rapport final et la grille d’entretien figure en annexe 4. Une analyse synthétique se trouve p. 6-7 du rapport final.
Le groupe, à partir des différents éléments d’analyse, peut désormais bâtir différents scenarii.
Redéfinir le rôle du centre de ressources documentaires d’Angers suppose de s’interroger sur les besoins comme sur les expériences existantes en 2011. L’éventail a été largement ouvert afin de dépasser la question des acquisitions de documents externes pour se concentrer sur la notion de service. Le mot documentation a été volontairement pris dans un sens ambivalent, en incluant la « documentation » interne, autrement dit les archives, quels que soient leur support et leur date.
L’objectif est d’établir des scénarii pour améliorer le centre de la MSH d’Angers, d’évaluer leurs implications budgétaires et humaines et d’établir un premier bilan (2012).
Première étape du travail de réflexion (voir ici le contexte), l’examen de la littérature professionnelle. Cette revue bibliographique classique est complétée par la consultation d’informations en ligne. Un focus est réalisé sur les services proposés par les différentes Maisons des Sciences de l’homme (MSH). La phase exploratoire se déroule du 11 octobre au 15 novembre 2011 ; suivie d’une étude détaillée de sites pilotes du 16 novembre au 31 décembre 2011. L’objectif est de repérer des organismes maîtrisant le mieux le ou les processus étudiés. Les sites internet des MSH membres du réseau des MSH ont été consultés afin de faire l’inventaire des ressources documentaires et numériques. Plusieurs centres se sont ainsi signalés par la qualité et la richesse de leurs services. De nombreuses MSH possèdent en effet leur propre centre de ressources documentaires, dynamisé par des services numériques de qualité. La pluralité des offres permet de mettre en avant des possibilités que la MSH d’Angers n’a pas développées jusqu’à présent. Ces réussites peuvent permettre d’élaborer des stratégies visant à faire du centre de ressources documentaires de la MSH d’Angers un lieu de référence pour la recherche angevine. 21 centres ont été ainsi examinés. Une grille de recension permet de dresser un état des lieux complet à partir des renseignements mis en ligne.
Ressources documentaires
Fonds d’archives
Fonds en ligne
Périodiques
Bases documentaires
Bases de diapositives
Bases bibliographiques
Bibliothèque spécialisée
Librairie en ligne
Ressources informatiques
Cours en ligne
Photothèque
Publications de personnels scientifiques
Stockage de données
Bibliothèque virtuelle
Vidéothèque
Audiothèque
Base de données des documents numérisés
Équipement
Logiciel spécialisé
Visioconférence ou vision de l’amphi
Numérisation
Images
Sons
Topographie
Plate-forme
universitaire
de données
Enquêtes
Statistiques
Veille
Veille documentaire
Référencement des grandes bases de données
Fig. 1. Type de services recensés
L’analyse des expériences fait l’objet d’une synthèse qui constitue l’annexe 1 du rapport final. Certains centres ont été sélectionnés pour une étude plus approfondie et des entretiens détaillés (guide en annexe 2 du rapport final). On peut aussi se reporter aux pages 7-8 du rapport final.
